L’office antiterroriste français a lancé une enquête après qu’une série d’attaques coordonnées ait été menée contre plusieurs prisons à travers le pays. Les incidents ont eu lieu pendant la nuit et se sont poursuivis jusqu’au mardi matin, avec des attaques impliquant des tirs d’armes automatiques et des incendies de véhicules. Bien que les auteurs de ces attaques restent inconnus, les autorités ont souligné que ces événements interviennent dans un contexte de lutte intensifiée contre les réseaux de trafic de drogue, en particulier après des saisies record de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud.
Lisez aussi : L’Espagne a atteint les quarts de finale de la Coupe du monde féminine pour la première foi
Attaques à la voiture-bélier et tirs à l’arme automatique
Les autorités ont rapporté que des véhicules ont été incendiés devant plusieurs prisons en France, y compris près de Paris. Une prison à Toulon, dans le sud du pays, a également été attaquée par des tirs à l’arme automatique. Selon une source non identifiée, cette série d’attaques semble avoir été coordonnée et serait clairement liée à la stratégie anti-gangs de drogue mise en place par le gouvernement. L’office national antiterroriste a pris en charge l’enquête, en collaboration avec la DGSI, l’agence nationale de sécurité.
Intimidation du personnel pénitentiaire
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a précisé que ces attaques avaient pour objectif d’intimider le personnel des prisons françaises. En effet, trois véhicules, dont deux appartenant à des membres du personnel pénitentiaire, ont été incendiés sur le parking de la prison de Villepinte, au nord de Paris. Des images de vidéosurveillance ont montré deux individus mettant le feu aux véhicules, tandis qu’un bidon de carburant a été retrouvé sur place. D’autres véhicules garés à l’extérieur de prisons, notamment près de Paris et dans le sud de la France, ont également été incendiés.
Tirs à Toulon et vulnérabilité des prisons
À Toulon, quinze impacts de balles ont été retrouvés sur la porte d’entrée de la prison après un tir avec une arme de type Kalachnikov. Ce type d’attaque démontre la violence croissante des gangs opérant depuis les prisons, qui dirigent souvent leurs activités criminelles de l’intérieur des murs pénitentiaires. Wilfried Fonck, secrétaire national du syndicat UFAP UNSa Justice, a souligné que le système pénitentiaire français manquait cruellement de personnel pour assurer la sécurité des prisons 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Réactions des autorités et renforcement des mesures de sécurité
Face à cette escalade de violence, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a ordonné un renforcement immédiat des mesures de protection pour le personnel pénitentiaire et les établissements eux-mêmes. Le gouvernement français s’efforce de répondre à la montée en puissance des réseaux de trafiquants de drogue, dont l’influence va jusqu’à l’intérieur des prisons, mettant en lumière la difficulté à maintenir l’ordre et la sécurité dans ce contexte.
Conclusion : Une situation tendue et une réponse gouvernementale renforcée
Ces attaques marquent une intensification des conflits entre les autorités françaises et les groupes criminels liés au trafic de drogue. Tandis que le gouvernement met en place des mesures de sécurité supplémentaires, la menace persiste, et la réponse des autorités sera déterminante pour restaurer l’ordre et la sécurité dans les prisons françaises.
Cet article a été publié à l’origine sur : aljazeera