La France a officiellement confirmé avoir établi une communication avec 36 de ses ressortissants détenus par Israël après l’arraisonnement de la flottille humanitaire Global Sumud, qui tentait de briser le blocus israélien sur Gaza. Cette opération a suscité de vives tensions diplomatiques et met en lumière les risques rencontrés par les activistes internationaux engagés dans l’aide humanitaire au Moyen-Orient.
Une prise de contact officielle confirmée par le gouvernement français
Mobilisation des autorités françaises pour les détenus
Dans un communiqué relayé le 2 octobre 2025, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascal Confavreux, a assuré que les équipes diplomatiques françaises, incluant l’ambassade et le consulat général à Tel Aviv, sont pleinement mobilisées pour assurer la protection consulaire des 36 citoyens français arrêtés lors de l’intervention israélienne du 30 septembre 2025. L’objectif affiché est d’accompagner le plus rapidement possible leur libération et retour en France.
Le gouvernement insiste également sur l’importance du respect des droits des détenus, notamment en ce qui concerne l’accès à la protection consulaire, un droit fondamental prévu par le droit international humanitaire.
Des conditions contestées et des accusations israéliennes
Le porte-parole Pascal Confavreux a répondu aux accusations portées par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, qui avait qualifié ces activistes de « terroristes ». Il a rappelé que la France avait dénoncé à plusieurs reprises ce type de propos problématiques et insisté sur la nécessité de qualifier ces personnes comme des militants pacifiques engagés dans une mission humanitaire.
Contexte de la flottille Global Sumud et situation à Gaza
Une opération humanitaire internationale
La flottille Global Sumud, composée d’environ 450 activistes venus de plus de 50 pays, a pour but de briser le blocus israélien imposé à Gaza depuis 18 ans. Gaza, territoire densément peuplé où vivent près de 2,4 millions de personnes, fait face à une crise humanitaire majeure exacerbée par ce blocus maritime et terrestre.
Cette mission intervient dans un contexte de forte tension régionale, notamment en raison des bombardements israéliens lancés depuis octobre 2023, qui ont causé près de 66 300 morts palestiniens, majoritairement des civils, selon des sources humanitaires indépendantes.
Répression israélienne et détentions massives
L’intervention israélienne qui a conduit à l’arrestation de ces activistes a été vivement critiquée par de nombreuses organisations internationales et états, signalant une intervention disproportionnée avec recours à la force en haute mer.
Parmi ceux arrêtés figurent des militants pacifiques engagés pour la solidarité et la fourniture d’aide à une population civile confinée dans des conditions difficiles.
Les enjeux diplomatiques et humanitaires
Appels à la libération et respect des droits
La France, ainsi que plusieurs pays européens, ont multiplié les appels à la libération des activistes détenus et à un respect strict du droit international, incluant le droit maritime et le droit humanitaire.
Plusieurs ONG et instances internationales interviennent pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme des détentions arbitraires et pour défendre la cause des militant·e·s. L’ONU recommande un dialogue immédiat pour éviter un durcissement supplémentaire de la crise.
Une situation humaine désespérée à Gaza
La communauté internationale est alarmée par la crise humanitaire à Gaza, où les conditions de vie se sont aggravées ces dernières années avec un accès limité aux ressources essentielles comme l’eau, l’électricité, les soins médicaux et la nourriture.
La flottille Global Sumud est une réponse symbolique et pratique à ce blocus, visant à briser le silence sur la situation dramatique des populations civiles vivant sous embargo prolongé.