Les secrétaires d’État américain Marco Rubio et français Jean-Noël Barrot ont annoncé, le 23 décembre 2025, leur accord pour « continuer à mettre en œuvre » le plan de cessez-le-feu à Gaza proposé par le président Donald Trump. Cette déclaration intervient dans un contexte de trêve fragile initiée le 9 octobre 2025, après plus de deux ans de guerre, avec des médiations clés des États-Unis, de l’Égypte, du Qatar et de la Turquie. Les deux pays réaffirment aussi leur coopération sur le Soudan et l’Ukraine, soulignant une coordination accrue face aux crises mondiales.
Contexte du plan de Trump et chronologie clé
Le plan de paix de Donald Trump, présenté le 29 septembre 2025 à Paris, vise un cessez-le-feu permanent à Gaza, la libération de tous les otages et une aide humanitaire massive sous supervision ONU. Aligné sur la Déclaration de New York du 12 septembre, il rejette toute annexion ou déplacement forcé de population, prévoit le désarmement du Hamas et l’établissement d’une gouvernance par l’Autorité palestinienne, avec une mission internationale de stabilisation.
La première phase du cessez-le-feu a été conclue le 9 octobre 2025, permettant la libération immédiate des otages, l’accès humanitaire et l’arrêt des opérations militaires. La France, via Emmanuel Macron, a salué cette avancée lors d’une cérémonie à Charm el-Cheikh, insistant sur une solution à deux États comme voie unique vers la paix durable.
Éléments factuels du plan
- Libération des otages : Tous les captifs devaient être rendus dans les délais impartis.
- Aide humanitaire : Entrée massive sous contrôle ONU, rapide et sans entraves à Gaza.
- Phase deux : Reconstruction, gouvernance et sécurité, discutées lors d’une réunion ministérielle à Paris.
- Médiateurs : États-Unis, Égypte, Qatar, Turquie ; soutien européen et arabe unanime.
Malgré ces avancées, des violations récentes, comme une explosion à Rafah attribuée au Hamas par Israël, menacent la trêve, avec des réunions prévues à Miami pendant les fêtes pour relancer les négociations.
Déclarations officielles des deux pays
Dans un communiqué du département d’État américain, le porte-parole adjoint Tommy Pigott a indiqué que Rubio et Barrot « ont convenu de continuer à implémenter le plan de paix du président Trump pour Gaza ». Ils ont aussi évoqué « le besoin urgent d’un cessez-le-feu humanitaire au Soudan » et « la poursuite de la coopération diplomatique pour mettre fin à la guerre Russie-Ukraine ».
La France, active depuis l’origine, a accueilli favorablement la réponse du Hamas au plan le 4 octobre, appelant à son exécution immédiate. Le ministre Barrot a rapporté un soutien unanime lors d’une réunion au Quai d’Orsay sur la gouvernance, la reconstruction et la sécurité. Macron a réitéré la nécessité d’une paix durable via deux États.
Réactions internationales et régionales
La Chine et la France, dans une déclaration conjointe du 5 décembre, ont salué le cessez-le-feu d’octobre et condamné les violations du droit humanitaire, appelant à honorer les engagements. Le Conseil de sécurité de l’ONU a endossé le plan américain fin novembre, renforçant sa légitimité internationale.
Hamas a qualifié la réponse au plan de « pas significatif » vers la fin de la guerre. Israël, via son ministre de la Défense, a promis des avant-postes à Gaza malgré la trêve, tandis que des analystes notent un enlisement avec des négociations à Miami impliquant Trump, Netanyahu et médiateurs arabes.
La France remercie les médiateurs et s’engage avec les États-Unis, Israël, l’Autorité palestinienne et partenaires régionaux pour reconstruire la paix au Moyen-Orient. Des voix comme Carnegie Endowment soulignent l’impact juridique de l’endossement ONU.
Enjeux humanitaires et perspectives
Après deux ans de conflit, Gaza souffre d’une crise humanitaire aiguë : souffrances civiles, familles d’otages en attente. Le plan prévoit une aide sous ONU pour une livraison rapide et durable. La France pousse pour une stabilisation sécuritaire, avec une mission internationale protégeant Israéliens et Palestiniens.
Des tensions persistent : accusations israéliennes contre le Hamas pour violations, et vice-versa. Trump et négociateurs prévoient un effort intensif pendant Noël pour débloquer les points litigieux, potentiellement via une rencontre Netanyahu post-fêtes.
Implications diplomatiques pour 2026
Cet accord USA-France renforce l’axe transatlantique sur les crises multiples. Pour la France, il s’aligne sur sa reconnaissance de la Palestine le 22 septembre 2025 et son initiative New York avec l’Arabie saoudite. Les États-Unis, sous Trump réélu, reprennent un leadership proactif.
Risques : toute action sapant les engagements pourrait relancer les hostilités. La communauté internationale, via ONU et partenaires arabes, surveille l’implémentation. Succès ouvrirait la voie à une reconstruction massive et une solution à deux États.
Cette coordination USA-France marque un espoir prudent dans un conflit prolongé, priorisant cessez-le-feu, otages et aide. L’avenir dépendra de la bonne foi des parties lors des négociations imminentes.
